Bonjour à toutes et à tous, Comme promis, cette dernière lettre d’informations de l’année est une lettre spéciale concernant notre bilan 2025 et nos perspectives pour 2026.
Nous en profitons également pour vous faire découvrir une des AMAP1 de Guyancourt,
celle du quartier des Saules, dont Jean-Luc, le maraîcher, est
producteur occasionnel pour La COOP Villaroise et le conjoint de
notre Fanny !
Il
ne nous reste plus qu’à vous souhaiter de très belles fêtes de fin
d’année et vous transmettre tous nos meilleurs vœux pour 2026 !
L’équipe de La COOP Villaroise Antoine, Fanny, Hélina, Lisandre, Lukas, Matéo, Mathieu, Noémie et Vincent
1 AMAP Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne |
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| | Bilan 2025 et perspectives 2026 | Vous le savez, La COOP Villaroise est une société coopérative (SCOP) indépendante. Notre magasin se veut le plus ouvert et transparent possible envers ses clients et l’ensemble de ses partenaires.
Vous qui êtes partie prenante de l’aventure, à nos côtés depuis presque
4 ans ! C’est toujours un plaisir de vous partager les coulisses du
magasin et notamment sa santé économique et ses projets, comme nous
avons pu le faire dans notre livret édité en Mai dernier, à l’occasion
des 3 ans du magasin (photo ci-dessous). Il nous reste encore quelques
exemplaires en caisse si vous ne l’avez pas encore eu ! |  | Bilan Commercial 2025
2025
a signé le retour de la croissance des ventes de produits bio en
France. La saignée de ces 4 dernières années est enfin stoppée.
Rappelons que plus d’un magasin bio sur 5 a fermé en France en 4 ans…
Toutefois, les surfaces cultivées en bio sont toujours orientées à la
baisse (elles ne représentent plus que 10% de la surface agricole
française, en baisse de 4% vs. 2022, en savoir plus ici),
du fait de désengagement massif des aides de l’État et de l’Europe, qui
flèchent encore plus qu’avant les subventions publiques vers les
immenses exploitations de l’agriculture conventionnelle, au détriment de
la bio en général et des petites fermes paysannes en particulier. Le
travail de lobby de la FNSEA, le syndicat de l’agro-industrie intensive,
est malheureusement puissant.
A
La COOP Villaroise, nous avons bien senti ce regain de confiance envers
la bio. Alors que nous ciblions une croissance de +14% pour 2025, nous terminons l’année à +24%. C’est fabuleux !! Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 1,4 millions d’euros,
ce qui est très bien pour un jeune commerce indépendant de notre
taille. A titre de comparaison, le magasin Pleinchamp de Montigny,
ouvert en 1997 et évoluant sous la franchise Biocoop, a réalisé un
chiffre d’affaire de 2,7 millions d’euros en 2024, et a probablement
dépassé les 3 millions en 2025 (source : société.com). Il dispose d’une surface de vente 30% supérieure à la nôtre. |  | Toutefois, nous conservons encore un résultat net négatif (-50 000 €),
du fait de nos dettes et de notre politique salariale volontariste
(recrutements par anticipation, versement de primes et hausses de
salaires). Pour ouvrir le magasin en 2022, nous avons dû investir 620 000 €,
dont 400 000 € ont été constitués par un emprunt bancaire auprès de La
Nef (banque coopérative éthique que nous vous conseillons, en savoir plus).
Cela nous a permis de réaliser tous les travaux et d’acheter tout le
mobilier (frigos, chambres froides, meubles en magasin…). Il nous
reste encore 3 ans de remboursement, à hauteur de 67 000 euros pas an.
Ce montant est colossal pour un commerce de notre taille. La bonne
nouvelle est que dans 3 ans, et sûrement même avant, nous deviendrons
bénéficiaire, enfin. En attendant, il faut tenir ! Nous devons consolider notre développement économique tout en poursuivant la réalisation du projet politique du magasin.
Nous vous adressons donc un immense merci pour votre fidélité et votre confiance, ainsi que pour tous vos encouragements et vos remarques bienveillantes que vous nous faites tout au long de l’année et qui, soyons honnêtes, sont essentielles pour nous. |  | Notre croissance de 2025 a été réalisée pour moitié grâce à l’envolée de nos ventes de fruits & légumes, qui ont bondi de 40%, rien que ça, en 2025 !
Ce rayon requiert énormément de travail car nous sommes très exigeants
envers nous-mêmes pour vous proposer une offre la plus variée, locale et
fraîche possible. Et sur ces 3 critères, vous êtes nombreux à mesurer la différence flagrante entre notre rayon et celui des autres magasins bio.
Concernant nos prix et la profondeur de notre offre, locale notamment,
les seuls critères quantitatifs où nous pouvons démontrer factuellement
notre différence, notre dernier relevé comparatif de Novembre 2025
montre que nos confrères franchisés de SQY sont beaucoup plus chers que
nous : +8% pour La Vie Claire, +10% pour Biocoop et +31% (sic!) pour Les Comptoirs de la Bio (voir le relevé comparatif complet sur notre site web ici et le tableau de synthèse ci-dessous). |  | Début 2026, nous avons même prévu d’agrandir notre rayon Fruits & Légumes, qui devient étroit…
Bilan humain et coopératif
En 2025, l’équipe s’est étoffée avec l’arrivée en renfort de Matéo à temps plein, et de Lisandre en alternance. Nous avons passé un premier cap dans notre vie coopérative avec nos séminaires d’équipe
trimestriels que nous réalisons depuis un peu plus d’un an désormais : 3
à 4 heures durant lesquelles nous prenons le temps d’échanger tous
ensemble sur tout ce qui fait notre quotidien en magasin, tant
humainement que de façon plus opérationnelle (cf. photo ci-dessous,
Novembre 2025).
La vie coopérative au sein de l’équipe va se renforcer en 2026, pour donner les moyens et intégrer davantage chacun dans les processus décisionnels du magasin : décisions d’investissement ou de recrutement, stratégie commerciale, projets et partenariats internes et externes etc.
Au
quotidien, malgré la fatigue et l’éternelle course après le temps quand
on a un magasin qui fait de tels niveaux de croissance, l’équipe a
toujours grand plaisir à travailler ensemble. Et niveau ambiance en magasin ça se voit, puisque vous nous le dites très souvent aussi !
Mais disons-le, notre métier est intense et parfois épuisant. On ne se doute pas de la masse de travail et du niveau de charge mentale
que cela implique de tenir (correctement) un magasin bio indépendant,
de le faire vivre et d’être toujours, autant que possible, souriant et
accueillant pour chacun de nos 2000 clients réguliers. Quand on est aux
35h, c’est déjà éprouvant. Alors imaginez quand on atteint les 50 heures
(ce qui est souvent le cas pour Fanny, Mathieu et Noémie qui sont les cogérant·es
du magasin) et lorsqu’on a le plus grand mal à s’octroyer nos 5
semaines de congés payés sans mettre en difficulté le reste de l’équipe
en magasin. Mais c’est le jeu, on l’accepte volontiers car ce
métier, nous avons la chance de l’avoir choisi et façonné à notre idée,
et il nous procure un vrai épanouissement en cochant toutes les cases de
nos convictions sociales, écologiques et politiques. |  | Recrutements 2026
Sur
le premier semestre 2026, compte tenu de la hausse de notre activité,
l’équipe va s’agrandir de nouveau et nous planifions de recruter : – un·e responsable de rayon
(CDI à temps plein avec au moins 3 ans d’expérience professionnelle ;
salaire de 120% à 140% du SMIC selon expérience, profil et motivation) – un·e étudiant·e
pour nous aider le samedi principalement et pendant les vacances
scolaires (10 à 16h/ semaine, salaire de 110% du SMIC) et pour une durée
souhaitée d’au moins deux ans.
Nous publierons les offres d’emplois sur le site de France Travail en début d’année.
Si vous ou quelqu’un de votre entourage pourrait être intéressé,
n’hésitez pas à anticiper et nous transmettre un CV et une lettre de
motivation (les deux documents sont obligatoires pour que la candidature
soit étudiée).
Alors que des enseignes comme Grand Frais passent de main en main (l’enseigne vient d’être rachetée par un fonds d’investissement, américain cette fois-ci, en savoir plus ici) avec des promesses de création d’emplois à la clé dont se félicitent les médias des groupes LVMH et Bolloré, rappelons que : - Un emploi créé en grande surface en détruit en moyenne 3 dans le petit commerce indépendant (moyenne admise par les analystes qui se sont penchés sur le sujet, en savoir plus)
- Des concepts comme celui de Grand Frais sont marketing
et font payer cher des produits de qualité comparable à ceux trouvés
dans les supermarchés traditionnels, et qui sont pour bonne partie
importés au meilleur prix d’un peu partout dans le monde. Et ça marche, la rentabilité est au plus haut et les fonds d’investissement se disputent le rachat de l’enseigne ! Au détriment des équipes en magasin qui sont en souffrance et ne peuvent se syndiquer (en savoir plus ici)
et en dépit des multiples rappels de produits qui ont lieu chaque année
et encore là, à la veille des fêtes de Noël… (Saumon fumé contaminé à
la listéria, en savoir plus).
- Une
coopérative comme la nôtre, qui appartient aux personnes qui y
travaillent, est à l’abri des achats/reventes et de toute forme de
spéculation. Notre fonds de commerce ne se valorise pas car 50€ détenus aujourd’hui dans le capital du magasin ne vaudra jamais plus de… 50€. Un capitaliste ne sera donc jamais intéressé par une coopérative ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’État et le MEDEF n’accordent aucun crédit ni soutien à ces formes d’entreprises.
En tant que client·e ou salarié·e, se renseigner et choisir la bonne entreprise ou le bon commerce
reste plus que jamais un moyen fort, parmi d’autres, de rejeter ce
monde capitaliste et toutes les formes de violences qu’il engendre. |  | Perspectives 2026
Parmi les projets qui sont d’ores et déjà à notre agenda pour 2026, citons :
- Densification de notre offre issue du commerce équitable : depuis quelques mois, La COOP Villaroise figure parmi les premiers magasins de France à être devenu Magasin Ambassadeur Bio Partenaire. Notre mission est de développer progressivement notre gamme de produits disposant de ce précieux label, un des plus fiables et aboutis en matière de commerce équitable
avec les producteurs. Cette mission est centrale lorsqu’on sait qu’un
agriculteur sur cinq vit sous le seuil de pauvreté en France (2 fois
plus que la moyenne nationale) et que leurs revenus ont chuté de 40% en
30 ans (source : Ministère de l’agriculture). Des chiffres pour lesquels
on ne soupçonne pas l’extrême violence et précarité que cela implique
pour celles et ceux qui nous nourrissent.
- Densification de nos partenariats avec les autres SCOP1 et SCIC2
: nous intégrerons dans notre offre en magasin de plus en plus de
produits issus de sociétés coopératives (SCOP ou SCIC). Lutter contre
les violences sociales, salariales et écologiques du capitalisme passe
aussi par le soutien mutuel entre toutes celles et ceux qui proposent,
comme nous, d’autres modèles de sociétés. Dans notre prochaine lettre
d’informations, nous vous présenterons 2 nouvelles entreprises qui vont
rejoindre nos rayons en début d’année, ainsi qu’un panorama de toutes
celles avec qui on travaille déjà.
- Transformation de La COOP Villaroise en SCIC2 en 2027 ? Actuellement sous format SCOP1, nous étudions l’opportunité de basculer le magasin en coopérative de type SCIC2. Des
réunions d’informations et d’échanges seront proposées à nos clients et
nos partenaires en 2026 pour en discuter. L’idée étant de pérenniser le
magasin (réduire les dépendances à une petit nombre de personnes), de
l’ouvrir davantage encore à l’ensemble de ses parties prenantes
(salarié·es, client·es, producteurs, partenaires locaux, associations
etc.) et de franchir un nouveau cap en matière de coopérations locales.
Bref, l’idée est de transformer le magasin en un véritable outil d’intérêt collectif
à la main de toutes celles et tous ceux qui souhaiteront s’y impliquer
et voir La COOP Villaroise perdurer dans le temps. Nous vous en
reparlerons.
- Lancer une expérimentation locale de Sécurité Sociale de l’Alimentation
(SSA) : en interne au magasin dans un premier temps (les réflexions
sont en cours) en attendant que nos « représentants » politiques
s’emparent de ce sujet on ne peut plus puissant en matière de justice
sociale et écologique.
- Développer notre partenariat avec Bouche & Cœur,
l’association d’aide alimentaire de Guyancourt. Nous rencontrons leur
équipe fin janvier pour discuter plus amplement de leurs besoins, en
produits frais et de qualité notamment, mais aussi en bénévoles.
1 SCOP (Société COopérative et Participative)
: entreprise qui appartient aux salarié·es qui y travaillent et dans
laquelle les décisions sont prises collégialement et les gérants élus
(et révocables) par l’assemblée des sociétaires. La démocratie y est
centrale puisqu’une personne = une voix, quelque soit le montant du
capital détenu dans l’entreprise. Les bénéfices, fruit du travail du
collectif, sont distribués équitablement entre chacun. Aucun actionnaire
n’est à rémunérer.
2 SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif)
: format plus récent, cousin des SCOP, il se différencie notamment par
les possibilités d’élargissement du sociétariat. Quand les SCOP sont
principalement organisées autour de l’équipe salarié·e, les SCIC
intègrent en plus l’ensemble des autres parties prenantes à l’activité
de l’entreprise (clients, fournisseurs, partenaires, associations
locales…). Celle-ci a une mission d’intérêt collectif et un but
lucratif limité.
Nous aider à poursuivre le développement de La COOP |  | Le bouche-à-oreille de nos client·es est de loin ce qu’il y a de mieux ! Et pour cela nous vous proposons en magasin quelques outils complémentaires comme notre carte cadeau, notre carte de parrainage, notre sac cabas aux couleurs du magasin, ou encore des tracts et cartes de visite.
Si ce n’est pas déjà le cas et si vous pouvez vous le permettre, vous pouvez aussi choisir de faire vos courses uniquement chez nous !
Comme plusieurs d’entre vous qui nous ont confié avoir fait ce choix
par conviction militante et en soutien au projet et aux valeurs portées
par La COOP.
Merci d’être présent·es à nos côtés. L’aventure continue et RDV en 2026… | | | Rejoignez une AMAP en 2026 ! | C’est quoi une AMAP ?
Une Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne
(AMAP) est un partenariat entre un groupement d’habitant·es et un·e
paysan·e ou une ferme. Pour le ou la paysan·ne, l’AMAP est une
alternative économique qui lui permet de maintenir son activité grâce à
l’engagement financier à l’avance. Pour les habitant·es, l’objectif est
d’obtenir des produits bio et locaux en direct du producteur et cultivés dans l’esprit d’une agriculture paysanne.
Dans
une AMAP, un contrat est signé entre les bénéficiaires (les
amapien·nes) et le ou la paysan·e pour la vente régulière des produits
qu’il ou elle cultive. Dans celui-ci, le producteur ou la productrice
s’engage à distribuer aux amapien.ne.s une part de récolte à intervalle
régulier et les Amapien.ne.s s’engagent, en retour, à financer la
production du/de la paysan.ne.
Avant l’ouverture de La COOP, presque tous les membres de notre équipe étaient adhérents d’une AMAP à Guyancourt !
L’AMAP du quartier des Saules à Guyancourt
Jean-Luc
(photo ci-dessous), maraîcher bio à Magny-Les-Hameaux, en est le
producteur. Nous lui donnons ici la parole pour qu’il vous présente le
fonctionnement de son AMAP. |  | Bonjour,
je m’appelle Jean-Luc Damoiseau et je suis maraîcher bio à la ferme de
la Closeraie. Cette ferme se situe à Magny-les-Hameaux et regroupe
plusieurs personnes autour du maraîchage, de l’apiculture, de
l’arboriculture et de l’élevage.
Les légumes que je
produis sont commercialisés à 98% en AMAP. Il arrive aussi qu’ils se
retrouvent en vente à La COOP Villaroise lorsque les productions
dépassent les besoins de mes AMAP !
Pour moi, qui suis maraîcher,
l’avantage de ce principe de commercialisation est la visibilité sur
l’année du chiffre d’affaires et la possibilité d’avoir un revenu lissé,
en plus d’être sûr de vendre la totalité de ma production. Du côté des
amapien.ne.s, l’assurance de manger des légumes bio, locaux et de
saison, et ce presque toute l’année !
Je suis en capacité de
produire une quarantaine de paniers de légumes par semaine et je les
distribue dans deux AMAP : une à Elancourt (l’AMAP Des Racines Et Des
Graines) et une autre sur Guyancourt (l’AMAP Des Saules). Il reste encore 5 contrats à pourvoir sur ces deux AMAPs.
Pour l’AMAP des Saules, la distribution se fait chaque mardi soir de 18h30 à 19h30 dans le quartier des Saules.
L’été nous sommes dehors sur le mail des Saules, devant la jolie
boutique d’Artisans du Monde, et l’hiver nous avons la chance de pouvoir
nous réfugier à l’abri et au sec dans la salle commune du quartier.
Le prix du panier est de 24€ par semaine
ce qui revient à 1200€/an (des tarifs différenciés en fonction des
revenus font varier ce montant). Il est possible de fractionner le
paiement par chèque jusqu’à 6 fois. Il est également possible de
s’engager sur un demi-contrat : un panier de 24€ chaque quinzaine, soit 600€/an.
Si vous souhaitez en savoir plus, ou venir voir à quoi ressemble une distribution, contactez moi sur amap-les-saules@ouvaton.org. Au plaisir ! |  |
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